
”Chez vous, vos supermarchés sont pleins, vos routes sont goudronnées et vous avez l’eau courante dans vos maisons, vous pouvez être soigné dans des hôpitaux modernes ! Dans nos villages, au milieu de la forêt, nous devons compter 8 heures pour parcourir 200 km en voiture, nous parcourons 2 kilomètres à pied pour remplir nos bidons d’eau potable, en ville, nous craignons que nos enfants soient kidnappés pour être vendus et nous nous soignons avec les plantes de la forêt. Pourtant, alors que vous avez tout, vous affichez des mines tristes et graves dans des costumes sombres, là où nous rions, dansons et nous chantons quotidiennement dans nos costumes colorés”.
C’est avec ce message que l’une des représentantes des peuples premiers que j’ai accompagnée le mois dernier au Parlement Européen de Strasbourg a commencé son discours.
Il est là le choc ! Quel que soit notre confort matériel, nous ne trouverons la paix et le bonheur que dans l’entraide, la solidarité, l’authenticité de liens humains.
Chaque nouvelle rencontre, chaque collaboration avec les peuples premiers me rappelle la chance que nous avons, au sein de Terre Anima, de contribuer à établir ces liens entre les sagesses des peuples racines et le monde moderne.
Ces liens sont fondamentaux pour révéler notre humanité. Dans tous les villages que j’ai pu visiter, la misère n’est pas proportionnelle à la pauvreté. Dans le désert marocain, dans le bush Kenyan la règle du partage s’impose naturellement à tous. On peut n’avoir que très peu à manger, on ne laisse personne seul. On partage son repas, on partage son toit et l’hospitalité est souvent inversement proportionnelle au confort des maisons. J’ai si souvent été accueillis dans des cases où la famille dormait à même la terre sur une paillasse, j’ai souvent vu aussi en Europe les visages fermés tiraillés par la peur. Plus notre coeur est ouvert, moins nous avons peur, peur de l’autre, de l’étranger, de sa misère, plus nous cherchons naturellement à imaginer de quelle façon nous pouvons l’aider.
En cette fin du mois d’octobre, avec une partie de mon équipe, nous sommes en Inde pour visiter les familles tibétaines que nous parrainons.
C’est un grand honneur et un grand bonheur, dans ce monde tourné vers l’individualisme de contribuer à tisser des liens. Les marraines et les parrains qui nous soutiennent savent combien en parrainant, on restaure, entre les continents des liens humains qui sont avant tout des liens de cœur !
Un parrainage en Inde coûte aux parrains actuellement 30 euros par mois. Certains parrains et marraines se regroupent au sein d’une même famille pour offrir ces trente euros. Mais cette somme, pour nos filleuls, c’est l’assurance de recevoir une éducation tout en maintenant leurs traditions et leur culture ancestrales.
Le groupe des parrains et des marraines tisse des liens de plus en plus authentiques, conscient de la beauté de notre œuvre. Je fais le voeu que notre grande famille des parrains et des marraines continue de croître !
Dans cette période chaotique, ce qui nous appauvrit le plus, ce n’est pas la crise économique, c’est la sécheresse de notre cœur.
Arnaud RIOU, Président de Terre Anima

En Inde, comme ailleurs, les liens du cœur dépassent les frontières.
Ces moments partagés nous rappellent pourquoi nous faisons tout cela.
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Cette année, nous célébrons 3 ans de parrainage en Inde.
Ce voyage est aussi l’occasion de mesurer la véritable portée de notre programme et de construire, avec notre partenaire sur place, la vision commune qui guidera les trois prochaines années.
